Vieilles comme le monde… ou presque
Dans l’Ancien Testament, il est fait mention de galettes azymes qui marquaient les grandes circonstances. Elles étaient symboles de pureté car elles ne contenaient pas de levain, alors qu’on associait la fermentation à l’impureté.
Les crêpes dentelles remontent au 6e siècle alors que saint Corentin, un ermite fort vénéré en Cornouaille, reçut le roi Gradlon et lui prépara des “crêpes ajourées comme dentelles”.
Le sarrasin ramené d’Asie et cultivé en Bretagne entra dans la composition des galettes vers le 13e siècle.
Des traditions reliées à la crêpe
La Chandeleur
Ancienne fête païenne ensuite christianisée mais peu célébrée au Québec, la Chandeleur, ou candelorum festum (fête des chandelles), est marquée par un repas de crêpes. Le feu des chandelles est censé combattre les mauvais esprits de l’hiver et assurer de bonnes récoltes alors que la forme et la couleur des crêpes évoquent le soleil enfin de retour après l’hiver. La tradition veut que l’on fasse sauter la crêpe dans la poêle afin de la retourner, tout en ayant une pièce d’or dans l’autre main. Si l’exploit est réussi, le foyer est sous le signe du bonheur et de la prospérité tout le reste de l’année.
La nouvelle mariée
En Bretagne, la nouvelle mariée venant occuper la maison familiale devait jeter la première crêpe qu’elle faisait cuire en haut de l’armoire pour montrer son respect à la mémoire des anciens.